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RÉSUMÉ
MEDEIROS, Lígia Regina Calado de. Mulher, mulheres: tateando o selvagem em
personagens de Rachel de Queiroz e Clarice Lispector. Rio de Janeiro, 2010. Tese (Doutorado
em Letras). Faculdade de Letras, Universidade Federal do Rio de Janeiro. Rio de Janeiro.
2010.
Ce travail de thèse s´ntéresse pour but de dresser une comparaison entre les
écrivaines brésiliennes Rachel de Queiroz et Clarice Lispector. Il s'agit d'une recherche sur
ces deux femmes qui ont fait de l´écriture leur fiction, ainsi que sur les femme représentées
dans leur textes littéraires. Alors, comme un défi captivant, cette analyse consiste à faire une
confrontation entre les deux écrivaines, sans pour autant, avoir la prétention d´établir une
comparaison de valeur. On tente de mettre en évidence, par la polyphonie, la manière dont
leurs voix, chacune à sa façon, contribue à l´orchestration d´une thématique plus large, celle
de la représentation de la femme dans une perspective de rélation avec le sauvage, dans les
oeuvres O quinze, Perto do coração selvagem, A hora da estrela e Memorial de Maria
Moura. Il s´agit, donc, d´analyser leurs premières et leurs dernières oeuvres, publiées de leur
vivant, comme une façon de suivre, textuellement, la manière dont la thématique se présente
dans de différents moments de production. Le terme « sauvage » prend plusieurs acceptions
différentes, d´après son emploi, soit par rapport aux sens de la nature, soit par rapport à ceux
de la sociabilité. En se rapportant au premier sens, on trouve des reférences à la région
« Agreste », au primitif, à la vaillance, voire la férocité ; et le deuxième sens est lié à des
éléments qui annocent l´incivilité grossière. Dans cette optique, le terme sauvage représente
l´intraitable, le grossier, l´inculte. Comme on peut le voir, cette notion comporte plusieurs
nuances différentes, comprises de manière polarisée, selon Lévi Strauss (2004), dans sa
définition sur « le Cru et le Cuit », qui marque l´opposition entre la nature et la culture. La
notion de sauvage peut aussi avoir une conception relativisée, de médiation entre nous et les
autres, selon les textes organisés par Adauto Novaes (2004). Dans le jeu de la différence, le
sauvage n´est souvent que celui qui est à contre-courant, le rejeté, et, pourquoi pas, l´exploré,
au détriment d´une autre identité. Dans cette perspective, les théories de genre contribuent à la
compréhension de l´univers représenté dans les oeuvres déjà citées. C´est, alors, en
poursuivant cet objectif que l´étude sur la représentation de la femme mène à des refléxions
sur les « auteurs femmes », leur insertion dans des territoires encore « sauvages »
(SHOWALTER, 1994), la représentation de leur corps dans leur écriture, l´autonomie des
personnages et aussi sur les motifs narratifs qui contribuent à la création des images. En
conclusion, on constate que les deux écrivaines Rachel e Clarice ont plus de points communs
que l´on pourrait supposer au premier regard. Outre la ressemblance de leurs parcours
littéraires, le portrait de femme repésenté dans leurs oeuvres dit beaucoup d´elles mêmes,
ainsi que des femmes, mises à l´écart de la société, marginalisées dans leurs temps. Des
femmes fortes et decidées, comme Conceição; réfléchies et amantes, comme Joana;
impétueuse et guérrière, comme Maria Moura ; ou fragiles et pures comme Macabéa, toutes
ces femmes représentent dans la Littérature Brésilienne la touche du sauvage.